D’après une étude de l’Insee, les ménages ont dépensé, en moyenne, 3 000 € en 2015 pour acheter des vêtements et des soins de beauté. Sans oublier d’aller chez le coiffeur et de se payer montres et bijoux.
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Économie
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Ah ! Narcisse, Narcisse, Narcisse, quand tu nous tiens… Quelles folies sommes-nous prêts à commettre pour nous plaire et pour plaire ? Quel prix sommes-nous prêts à payer ? Celui de Narcisse ? (1) Non. Plutôt 3 000 € par an (et par ménage), en 2015, nous dit une étude de l’Insee qui vient de paraître sur « les dépenses des Français pour leur apparence physique ».
Au fait, c’est quoi l’apparence physique selon l’Institut national de la statistique et des études économiques ? C’est les vêtements et leurs accessoires (foulards, cravates…), les chaussures, l’entretien des effets personnels (blanchisserie, cordonnerie, réparation de bijoux ou de montres…), les soins (produits, salons de coiffure, instituts de beauté, cures thermales…), les appareils électriques pour la toilette (rasage, épilation…).
Tout ça, ça fait de l’argent. Et pas qu’un peu. En 2015, ces dépenses ont représenté 84 milliards d’euros. Soit 7,3 % du budget des ménages. Une importante diminution depuis 1960 (14,1 %) mais également une importante augmentation en valeur (5,9 % en moyenne par an).
L’Insee indique que « la part des vêtements a diminué progressivement depuis 1960, tout comme celle des chaussures et celle de l’entretien de biens et d’effets personnels ».
A contrario, « la part des soins et biens personnels et, dans une moindre mesure, celle des effets personnels ont fortement augmenté sur cette même période ».
En clair, on se sape un peu moins, mais on se pomponne un peu plus.
Le premier poste de dépense reste cependant les vêtements : 41 % en 2015, soit 1 230 € en moyenne par ménage.
L’Insee note que « les Français ont modifié leurs comportements d’achat ces dernières années. Pour bénéficier de meilleurs prix, ils privilégient désormais les ventes entre particuliers ou les achats lors des soldes et promotions ». Ces achats représentent 40 % des ventes en 2015 contre 20 % en 2000. Ils commandent également de plus en plus sur Internet. L‘e-commerce représente 15 % des ventes en 2015 contre 2 % début 2006.
L’enveloppe pour les soins et biens personnels représente, en 2015, 32 % du budget (965 €), contre 9 % en 1960.
L’Insee explique que « les soins réalisés par soi-même » ont connu une « forte progression ». Françaises et Français vont un peu moins au salon de coiffure et à l’institut de beauté. Pourquoi ? Grâce, d’abord, au « développement des salles de bains dans les maisons », à « la démocratisation des produits cosmétiques » et à « l’essor des grandes marques de soins de beauté depuis 1960 ».
Autre raison avancée : « Les nombreuses innovations techniques permettent désormais aux ménages de réaliser les soins d’institut à la maison : coloration pour les cheveux, crèmes dépilatoires, tondeuses à cheveux et à barbes, rasoirs électriques et à lumière pulsée, etc. »
Heureusement que Narcisse n’a pas connu tout ça.
(1) Dans la mythologie grecque, Narcisse, fils de la nymphe Liriope, est d’une beauté extraordinaire. Un jour, il contemple son reflet dans une mare d’eau et en tombe amoureux. Il passe de longs jours à se contempler et finit par mourir d’amour pour lui.
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